Menteurs les Marseillais ?

L’approche scientifique du mensonge a Marseille peut se faire au travers de différents prismes, tout qu’en parcourant la ville, ses personnages et son histoire.

Pagnol, auteur du Pays (Aubagne) ne raconte dans ses oeuvres la vérité telle qu’il l’a vécu.

L’essentiel du talent de Marcel Pagnol tient à deux qualités fondamentales : c’est un conteur savoureux, à la langue souple et imagée, mais c’est aussi, et peut-être surtout, un remarquable peintre de caractères.

[source:Jacques BENS, « PAGNOL MARCEL - (1895-1974) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 8 octobre 2015. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/marcel-pagnol/]

Tout autant que ses personnages dont Raimu et la partie de cartes

Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes.

Jusque là tout va bien. Les situations ne relèvent pas du mensonge, mais de l’imagination (le comte) ou de la feinte (le jeu de carte).

Dans les légendes, il y a celle de la Sardine qui aurait bouché le port de Marseille !
Avec le temps, ce mensonge raconté aux petits enfants ou aux touristes relèvent plus de l’affabulation, de l’exagération qu’au mensonge. Il est impossible à une Sardine de boucher un port, sauf si c’est un bateau qui porte un nom de poisson.

A propos des enfants, Pagnol le conte lui-même dans la gloire de mon père lorsqu’il s’aperçoit que les adultes, loyaux et droits, se permettent de détourner la vérité... lorsque c’est pour le bien des enfants. D’ailleurs, Marcel Pagnol a failli, sur mensonge, rater l’épisode cynégétique, et cela a été une formidable réussite, puisqu’il a tiré de ce mensonge le titre d’un de ses plus beaux romans.

Un mensonge, par nature, ne peut embellir la vie, puisqu’il y a trahison. Et si la vie est belle, c’est bien qu’il y a pas de mensonges, tout au plus une galéjade, un jeu de mots.

Preuve en est ainsi faite, en plus à Marseille on ne sait pas mentir, c’est promis !