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Village d’enfance - Saint Julien

mercredi 16 janvier 2019, par allaudien

Découverte de Saint Julien dans le 12é arrondissement de Marseille, et de ses ruelles, un paradis de l’enfance.


Il a bien souvent un ciel bleu et on se demande qui l’a peint de la sorte.

Son église, au coeur du village, est rehaussée d’un campanile, mais l’accès à son parvis est tortueux, dû au charme de son cadre et aux jeux qu’il permet aux enfants.

Le canal de Marseille ne passe pas loin, mais reste silencieux là en contrebas. C’est ce même canal qui passe par la Valentine et à la Treille, non loin du cimetière où Marcel Pagnol repose. Le bleu du ciel est là, l’eau est partout.

La rue qui traverse le village est unique, le reste ce ne sont que des ruelles. Dans un de ces virages serré, alors que la route est large un char de la libération avait eu du mal a passer. C’est ce que j’avais pu lire en classe de troisième et qui avait marqué mon esprit.

Village de Saint-Julien
Vue des Caillols, le village de Saint Julien est tout en hauteur

Ce village est en hauteur et les quatre voies qui l’abordent montent toute, principalement cette rue qui passe pas l’église. Et pourtant de ces rues, il n’y a la vue sur rien, que le bleu du ciel. Les murs des maisons doivent être bien hauts, et les boulevards qui s’en échappent sont trop long pour en voir le bout. Le Garlaban, pourtant proche, ne se devine même pas, pas d’ici.

Les ruelles sont un vrai terrain de jeu à vélo, les traverses deviennent des échappatoires et les prendre est un régal. Sur la route, c’est la voiture qui vous oblige à serrer à droite, dans ces traverses c’est le vélo qui oblige la voiture à ralentir, "toujours ça passe". N’ayant pas d’obstacle à contourner, ces chemins de traverse vont directement partout et permettent de créer des raccourcis. Combien de kilomètres n’ai je pas fait dans ces rues ?

Avant d’emprunter le vélo, ce fut d’abord la marche à pied. Il y avait le cercle dans ce village, un coin sportif, attenant à un bar où l’équipe de foot se donnait rendez-vous avant de partir faire les matchs du dimanche matin. Et puis, il y avait toujours des courses à faire, à la boulangerie, à la boucherie, ou chez l’horloger sur ce bout de place où une ancienne fontaine égrenait le temps. Aller dans ce village, c’était passer au pied de cet immense réservoir d’eau, le château d’eau, juste en face du petit cimetière. C’est ce château qui menaçait de s’effondrer sur moi, surtout par jour de Mistral. Il a beaucoup menacé, mais n’est jamais tombé, ni sur moi, ni sur un autre. Aujourd’hui encore, il menace les petits garçons...



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